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Philippe de Champaigne

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L'Assomption
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Champaigne pour tous !
Parcours Pictural
Champaign/Paris
 le programm
L’Assomption, 1671
Philippe de Champaigne


Huile sur toile. H. 2,45m ; L. 1,85m. Cadre rapporté.
Statut juridique : propriété de la commune de Saint-Julien-En-Beauchêne. 
Edifice de conservation : Eglise paroissiale Saint-Blaise.
Historique. Peint en 1671 sur commande  des chartreux de Durbon.
Cette date est attestée par une quittance signée du peintre et conservée aux archives départementales des Hautes-Alpes ( 1H148) .Ce tableau a été classé monument historique le 12 décembre 1906 .

" Dans la religion catholique, l’Assomption est l’enlèvement miraculeux de la Vierge au ciel, par les anges.« Dans ce siècle qui voua à la Vierge une grande dévotion,  Ce  thème a plusieurs fois été peint par l’artiste à partir de 1620 : treize Assomptions, huit parvenues jusqu’à nous,  dont 4 pour des chartreuses ».
Deux Assomptions de Champaigne sont conservées dans notre région : L’Assomption de Marseille, exposée au musée des Beaux-arts, a été peinte en 1646. Elle  ornait l’oratoire de l’appartement d’Anne D’Autriche au Val-de-Grâce. « Vive lumière, couleurs très claires et perlées, joyeuse agitation qui anime la Vierge » caractérisent  le style de Champaigne pour cette œuvre.
L’Assomption, peinte en 1639 pour  l’église de Saint-Germain l’Auxerrois, fut saisie au moment de la Révolution française, et mise en dépôt au musée de Grenoble.  L’Assomption de Saint-Julien-en-Beauchêne a l’originalité d’être restée dans le lieu,  ou presque, pour lequel elle a été peinte : la chartreuse de Durbon, sise sur la commune de Saint-Julien-en-Beauchêne. Comme les Assomptions de  Bordeaux (1673) et d’Alençon (autour de 1656), elle fut commandée par  les chartreux, ordre avec lequel le peintre entretenait d’étroites relations.
Très longtemps méconnue, cette œuvre  « constitue un repère essentiel pour reconstruire  l’activité » et le style de Philippe de Champaigne à la fin de sa vie.
La Vierge « s’offre à nous, compacte, calme et solennelle », baignant dans une lumière chaude, aux « couleurs vives et sensuelles » ; l’artiste nous donne une « vision très concentrée » dans laquelle Marie nous apparaît à la fois « imposante et légère ». Le style, en comparaison des Assomptions précédentes, est ici retenu, presque dépouillé, et cependant  limpide. "

Claire Lamy
Conservatrice en chef des bibliothèques
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Parcours Pictural

Philippe de Champaigne / Jacques Paris


" Une dynamique artistique  entre 17ème et 21ème siècle

L’Assomption nous arrive du 17ème siècle, peint par un des plus grands artistes de son temps, né et formé aux Pays-Bas : Philippe de Champaigne. Celui-ci exporte le style flamand à la cour de Louis XIII, où il va devenir un  des incontournables représentant du courant classique français.
Après une très belle restauration, l’Assomption  est exposée, en  2007, au Palais des Beaux-arts de Lille, à l’occasion de la grande rétrospective « Philippe de Champaigne, 1602-1674. Entre politique et dévotion », sous la direction de son conservateur en chef, Alain Tapié.
En 2008, le tableau est prêté au Musée Rath de Genève, puis revient dans son petit village de 127 habitants, Saint-Julien-en-Beauchêne.
A cette occasion, en conférence dans l’église paroissiale qui abrite le tableau, Alain Tapié donne des clefs historiques et religieuses, car « devant un tableau, on peut toujours passer sans voir et regarder sans comprendre. C’est en effet à un effort de compréhension que nous convie l’œuvre de Philippe de Champaigne ».
Un artiste présent dans la salle, Jacques Paris, dessine comme il le fait depuis toujours devant les œuvres qu’il rencontre et qui le touchent. Il poursuit ce travail d’études, avec le soutien du Musée-Muséum départemental de Gap, en la personne de Frédérique Verlinden, son conservateur en chef. Elle s’intéresse depuis longtemps au travail de Jacques Paris, qu’elle expose dans les collections permanentes du Musée. 
Jean-Claude Gast, maire de Saint-Julien-en-Beauchêne, est conscient que l’ œuvre de Champaigne, essentielle aux yeux d’un public averti, est méconnue dans le département qui le conserve, ainsi que des nombreux visiteurs qui y passent.
Il a alors l’idée d’un  projet qui rassemblerait plusieurs expositions, le tableau de l’Assomption et le travail d’un artiste contemporain inspiré par cette œuvre."

Claire Lamy

Le parcours dans le village entre les deux lieux d'exposition des œuvres de Jacques Paris, l'hôtel Les Alpins et l'église Saint Blaise, est revêtu de plaques reproduisant ses dessins et ses peintures.

« Les jours de liesse, dans l'Italie de la Renaissance les tentures décorant les palais sont sorties et suspendues pour pavoiser la ville, devenant en quelque sorte des vêtements, des habits de fête. L'église sort ses ornements dans des processions à travers les rues. La célèbre toile de Claude Monet « le 14 juillet » montre aussi cet habit de lumière éphémère, dans un temps saisi comme les lumières fugaces sur la façade de la cathédrale de Rouen. Ainsi Saint Julien-en-Beauchêne se pare de ses richesses intérieures contenues dans le tableau de l'Assomption de Philippe de Champaigne et révélées par le travail passionné de Jacques Paris. Les reproductions sur des plaques fixées sur les maisons laissent paraître de façon éclatante son approche de cette grande peinture héritée des moines chartreux de Durbon. Elles ponctuent la voie jusqu'à l'église où elle est conservée et nous orientent aussi, précieux palimpseste urbain, vers la trace tenue laissée par ces religieux puisque les ruines de la Chartreuse sont sur le point de nous échapper ».
Gérard Boisard



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Métamorphoses
Les dessins et peintures de Jacques Paris
à partir de l'Assomption de Philippe de Champaigne

1/ Le travail de Jacques Paris à partir du tableau de Philippe de Champaigne s'est déroulé de 2008 à 2012 en plusieurs phases correspondant à l'évolution du dialogue établi avec l'œuvre.

2/ Il y a d'abord les dessins faits au cours de ses nombreuses stations devant l’œuvre. Le dessin ne cherche pas la capture mais fouille dans le fourmillement de telle ou telle partie du tableau à la découverte de la vie propre à chacune d'elles.

3/ Une deuxième phase prolonge l’approche des dessins sous forme de petites peintures : les Variations  Baroques.
Cette suite fait ressortir ce qu'il y a d'inouï dans le réalisme du tableau malgré son apparente retenue. Des fragments reprographiés des dessins sont utilisés comme des matrices d'où jaillissent des couleurs  faisant subir des métamorphoses aux motifs du tableau (la Vierge, les anges, les drapés). Le thème et la forme de l’Assomption commencent à se diluer, se détacher des codes religieux et picturaux auxquels l’œuvre de Champaigne obéit.

4/ Dans la troisième phase, s’opère un « déplacement de point de vue ». L’Assomption, ayant en quelque sorte « couvée en lui », se retrouve dans un « ailleurs », hors de son argumentation religieuse, hors de sa fonction première de dévotion.
Les peintures Manteau et Ange, correspondent à cette phase, animée d’une jubilation d’un tout autre mode : à partir de la richesse des figures de la Vierge et des anges, la somptuosité des matières des plis, la déclinaison des bleus, la textures des chairs rosées et dorées, le velouté des gris-blancs des nuages,  les peintures font voir un va-et-vient entre profusion et vide, entre saturation et désir violent de respiration.

5/ Quatrième phase : le triptyque Petites Méditations montre un processus d'effacement des motifs des anges et de la Vierge, une disparition en cours. Ces collages de petits format sont une manière d'hommage et la forme non-achevée de la relation silencieuse entre les deux peintres.

Afin d'établir un lien entre ce travail réalisé à l'intérieur de l'église, résultat d'un dialogue intime avec le tableau de Champaigne, et l'espace public du village, Jacques Paris a pensé un dispositif d'extériorisation. C'est à cet objectif que tendent les reproductions de ses dessins et peintures  accrochées sur les murs des maisons, une trentaine de plaques d'aluminium imprimées qui ont fait l'objet d'un travail de recadrages et de retraitement des couleurs en accord avec leur fonction spécifique d'animation du parcours entre les deux lieux d'exposition des peintures aux cimaises de l'Hôtel Les Alpins (les Variations Baroques ) et sur les murs de l'église Saint-Blaise ( les Dessins,  les Manteaux et Anges, le triptyque Petites Méditations), en regard de L'Assomption de Philippe de Champaigne.

Metamorphoses

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